Le principe consiste à utiliser la partie haute d’un immeuble (4 à 5 niveaux), pour effondrer les étages bas.
La translation est obtenue en supprimant les porteurs de l’étage de translation.
La masse constituée par les étages hauts et reprise par des portiques inclinés (bielles) qui, par leur rotation, assurent la translation.
Descriptif de la mise en œuvre du procédé
Un seul étage de translation est organisé. Il sera localisé sur chaque tour en constituant au-dessus de son plancher haut, une masse équilibrée, suffisante pour fracturer les éléments inférieurs du bâtiment.
Les outils utilisés pour la réalisation sont :
- Les étais fusibles destinés à se substituer aux porteurs qui seront supprimés
- Les bielles qui assurent la translation de la partie mobile supérieure.
Les étais fusibles sont destinés à reprendre les descentes de charges après suppression des porteurs de l’étage de translation.
Leur suppression entraîne la descente de la partie supérieure du bâtiment.
Elle est provoquée par la rupture de l’étai suite à sa rupture consécutive à la mise à feu d’un produit pyrotechnique.
La préparation de l’étai suit le processus suivant :
- Coulage d’un béton liquide sur la ½ partie inférieure, puis séchage pendant une durée de 5 jours.
- A l’issue de cette période, mise en place d’une charge pyrotechnique en laissant les « tiges » (fils + et – en attente)
- Coulage d’un béton liquide sur la ½ partie supérieure, puis séchage pendant une durée de 5 jours
- Stockage avant livraison sur le chantier.
Il est à noter que le stockage et le transport des étais fusible présente des conditions significativement moins contraignantes que celles de l’explosif.
Les étais sont disposés en amont des porteurs. Leur nombre et leur capacité sont fonction de la masse de la partie mobile.
En amont de chaque porteur est disposé un profilé métallique dénommé « bielle ». Ce profilé a pour objet de créer la translation de la partie supérieure lors de sa chute pour éviter un effet d’empilement.
Les porteurs sont supprimés, soit par une pince à béton montée sur un mini-engin, soit en mettant en œuvre des produits pyrotechniques. Dans ce deuxième cas, il importe de prévoir le sectionnement des armatures par moyen manuel, ce dernier subsistant après le tir.
(Il ne s’agit pas d’explosif mais d’une combustion très haute température. Donc : pas de surpression aérienne, pas de vitesse particulaire).
Par différence avec le foudroyage intégral, ce procédé ne s’applique que sur un niveau (voir croquis), et non sur cinq niveaux dans le cas d’une démolition au moyen d’explosif, ce qui réduit significativement le coût de l’opération d’effondrement.
Les étais perdent leur portance : la partie supérieure repose alors uniquement sur les bielles qui assurent la translation.